Ambiance de transe

  Mauvais goût, tu oses donc me dire que mon goût est ... mauvais ? Mais comment est donc le tien si le mien ne te plais point? Mon mauvais goût n'est pas le tien, et le tien n'est pas le mien. C'est ainsi, c'est comme ça, le mauvais goût n'existe pas. Mais le goût, lui aussi, lui tout seul, sans son bon ni son mauvais, sans son faux et sans son vrai, est il vraiment une réalité ? Mon goût n'est pas le tien, mais le tien l'est encore moins... Le goût, ton goût, le mien, le tien, le sien... est orienté, secoué, façonné par la société, la TV, par le temps, par le vent, par les gens...

Je me suis réveillée ce matin... fatiguée, bien trop fatiguée pour continuer. Un puissant mal-être ressentis le long de mon corps, une douleur diffuse, profonde, enfouie en moi, présente comme jamais. Et pourtant, les oiseaux chantaient, le soleil brillait, ce soleil, qui m'avait tant bercé autrefois. Ce matin, je n’avais plus la force de le regarder. Ce matin, pour moi, la vie ne valait plus rien. Mes espoirs de jolie vie fleurie, ceux là même qui me gardaient debout, toujours face à la lumière, s’étaient envolés. Une vie à essayer d’être jolie, à essayer de sentir bon, encore plus, toujours plus que les voisines. Une vie à vouloir être aimée, dorlotée. Une vie à attendre celui qui serait mien, celui qui m’aimerait, moi, plus que les autres. Une vie à attendre de connaître la jouissance exquise d’être cueillie, récoltée, recueillie en son sein. Ce moment là n’arrivera jamais, je le sais désormais. Personne ne veut d’une vie sans amour, d’un amour sans passion, d’une fleur sans pétale, personne ne veut d’un coquelicot sans âme…